Le CCl _ présente au cube 6.3
ana göldin met en scène au cube 6.3 dans le cadre de l’expo collective photos
DU 8 février au 17 mars 2019
vernissage vendredi 8 février à 19:00
Entrée libre /// mercredi-vendredi 14:00-18:00 /// samedi & dimanche 14:00-17:00
…il nous est impossible de nous isoler, d’isoler nos relations et notre communication de la rationalité instrumentale qui est celle du capital et des médias. Elle nous a déjà enveloppés, contaminés.
S’il existe une possibilité de rédemption éthique, elle ne peut se construire qu’à l’intérieur du système.
note d’intention
ana göldin débute une recherche photographique liée aux nouvelles technologies en 2004 à la HEAD de Genève pôle Art/Média.
L’intuition occupe une part considérable dans cette démarche et soutient l’obligation de réduction du dispositif : à la fois des moyens utilisés pour enregistrer le matériau de base et le traitement numérique dudit matériau.
Très vite, elle n’utilise que le téléphone portable en raison de la légèreté de l’appareil et du format des images : le lo-fi est un choix délibéré, un essai de forme de langage qui autorise une liberté de manœuvre nécessaire. C’est également un type d’images qui inonde notre appréhension de la réalité : à cette époque, chacun décrypte et génère aisément de plus en plus d’images basses résolutions.
Or, au fil du temps, la qualité des appareils s’améliore et remplace des images quasiment illisibles par des clichés aisément imprimables en 2016.
AU CUBE 6.3 est une série de centaines de clichés postés en temps réel sur Facebook depuis 2009 consultable à l’adresse suivante (indispensable pour prendre la mesure globale de la démarche) : https://www.facebook.com/ana.goldin.5/photos_all
Cette recherche ludique se dessine comme un jeu de piste dans un espace donné, le plus souvent dans les rues de La Chaux-de-Fonds. Au final, un ensemble d’images choisies peuvent se lire au gré de la personne qui les regarde, comme le puzzle imaginaire d’une réalité connue. L’idée sous-jacente soutenant la démarche est induite par le désir de ré-enchantement de la banalité du monde et de la laideur du quotidien. La seule mise en scène consistant principalement dans un cadrage serré laissant le spectateur fournir un effort de reconnaissance le livrant, de fait, à son propre imaginaire.
ana göldin utilise le web comme médium principal, expérimente les plateformes internet en créant différents avatars afin de diffuser son travail vidéographique et photographique tout en laissant des traces témoignant des performances qu’elle réalise.
Au fur et à mesure que la série prenait de l’importance, un projet de livre qui consiste à réifier une recherche esthétique totalement virtuelle en objet papier en trois dimensions a vu le jour, jouant sur l’idée que le format des images est carré, donc le livre devra logiquement être cubique… le livre devient l’objet transitionnel de la mise au cube des photographies : une mise en perspective réelle d’un travail d’édition virtuelle. Le titre du projet est AU CUBE 6.3